1. |
le nu de la vie
04:12
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Réveille toi et regarde bien
L’herbe encore verte et la boue à peine visible
Voici la maison que nous avons construite de nos mains
Voici le monde dans lequel nous vivons
Ouvre les yeux et regarde bien
C’est une journée d’automne où tout s’apprête à tomber
Voici venir le temps des regrets
Voici venir le nu de la vie
Approche-toi et regarde bien
Sur la colline ravagée il y a toi et il y a moi
Voici nos vies qui lentement déclinent
Voici la vie dans laquelle je t’ai menée
Arrête toi et décide toi
Si tu veux continuer ou en rester là
Je ne cesserai sans doute jamais de te décevoir
Nous voici dans le nu de la vie
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2. |
Anna Tertychnaia
03:51
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Si un jour je disparais
Ce n’est pas la peine d’essayer de me retrouver
Car aucune raison sensée ne pourra me rattraper
Si un jour je disparais
Ce sera pour tout foutre en l’air
Notre paradis et notre enfer
Si un jour je disparais
Ce ne sera pas pour les raisons que tu crois
Je t’aime je t’aime mais l’amour parfois ne suffit pas
Si un jour je disparais
Ce sera pour aller me faire baiser
Cherchant au diable l’amour réincarné
Si jour je disparais
J’espère en rire plutôt que d’en crever
Mais crois bien que j’en serai le tout premier navré
Si un jour je disparais
Embrasse les enfants et dis leur bien combien j’aurai tout foiré
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3. |
deux étrangers
04:38
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Souviens-toi du temps
où tu n’étais pas encore avec moi
souviens-toi de ta vie d’avant
souviens-toi nous étions alors pareils
toi et moi
perdu dans la vie comme des étrangers
Souviens-toi de la solitude
De nos pleurs
et de nos envies d’en finir
souviens-toi de nos rêves
des chansons que nous écoutions en boucle
souviens-toi de l’attente
Souviens-toi comment nous nous sommes trouvés
La délivrance
enfin un peu de paix
Ne plus jamais connaître la solitude
Ne plus jamais connaître la faim
Il y a des moments dans la vie
Où des parenthèses soudain s’entrouvrent
Des parenthèses qui nous laissent enfin un peu de répit
Et qui imperceptiblement se referment
Où en sommes nous aujourd’hui
Quand je regarde nos vies
je vois deux étrangers parmi les autres
Des chansons qui passent en boucle
des rêves quelque fois
De l’amour toujours
De la solitude, des pleurs
Et parfois des envies d’en finir
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4. |
Marrakech
05:47
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Les voitures se dispersent, le bruit s’estompe,
Je sors de la ville.
Je laisse les brumes, je laisse les lumières,
Je m’enfonce dans la nuit.
J’ai chargé ma mémoire de textures granuleuses
De données olfactives
J’ai chargé ma mémoire de sons, de pixels
D’impressions subjectives
J’emporte mes souvenirs comme un trésor fragile
Et toutes mes fibres se tendent
J’emporte mes souvenirs dans mon univers intime
Et toutes mes fibres se tendent et se tendent
Chaque mot me rappelle, chaque geste m’y renvoie
Je ferme les yeux
JE JURE DE NE JAMAIS OUBLIER LES CARESSES, LES BAISERS,
LES CHEVEUX NOIRS DE JAIS
JE JURE DE NE JAMAIS OUBLIER LES CARESSES, LES BAISERS,
JE VEUX ENCORE, TOUT GARDER
En sortant de la ville
Je m’enfonce dans la nuit
En sortant de la ville
Je m’enfonce dans l’oubli
En rentrant chez moi, je retrouve mon lit
je ferme les yeux
Les caresses, les baisers
Les cheveux noirs de jais
Les caresses, les baisers,
J’aimerai encore, tout garder
Mais dans mon jardin des délices
Les silhouettes lentement pâlissent
Les visages se plissent
Les souvenirs rapetissent
Dans mon jardin des délices
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5. |
mort vivant
03:24
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Un soir tu es venue frapper à ma porte
Je t’ai laissé entrer bien sûr, j’allais pas rater ça
C’est la première fois que je te voyais et tu m’as plu tout de suite
Et j’avoue que je ne l’ai pas vu venir.
J’ai pas tout de suite compris ce qui m’arrivait.
Mais je savais au plus profond de moi
Que plus jamais je ne pourrai t’oublier.
Je suis sur le bateau qui s’apprête à partir.
La ville est splendide vue du port. Je me sens mal.
Le bateau démarre et mon cœur se brise
Le soir à l’hôtel je commence à me masturber en pensant à toi
Mais j’abandonne assez vite
C’est le début du long et douloureux voyage du jamais plus.
Il est 8h quand je me réveille.
Tu me manques et je me mets secrètement à rêver d’un nouveau départ.
Partir pour revivre, renaître des cendres
Et brûler, brûler comme jamais,
Brûler et voler enfin
Et ne plus jamais s’éteindre, ne plus jamais redescendre
Nous sommes condamnés
La vie est une pourriture qui pue la mort.
Presque tout est mort sans l’étincelle qui brille au fond de l’œil.
C’est très difficile de l’accepter.
C’est pour ça que la plupart des gens font croire qu’ils sont encore vivants.
Je ne serai plus jamais le même.
Peut être même que je ne serai plus jamais vivant.
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6. |
un coeur tranchant
04:45
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difficile d'accepter l'idée qu'on soit du même bois
difficile d'accepter l'idée quand tout nous sépare
à part quelques litres de sang qui coule dans nos veines
à part quelques centaines d'humiliations répétées
à part les raclées au jour le jour et quelques caresses aussi de temps en temps
mon cœur est plus dur que la plus dure des pierres
et je peine encore souvent à le rendre moins tranchant
difficile d'accepter l'idée qu'on soit du même sang
difficile d'accepter l'idée qu'on ait pu vivre ensemble avant
quand dans les conversations on ne fait plus que semblant
quand les silences s'installent après chaque mouvement
quand les liens sont défaits et qu'on fait croire que tout est resté comme avant
mon cœur est plus dur que la plus dure des pierres
et je peine encore souvent à le rendre moins tranchant
difficile d'accepter l'idée que ça ne s'arrangera jamais définitivement
difficile d'accepter l'idée que je sois devenu barbare de temps en temps
difficile d'accepter l'idée que je ne parvienne pas à exister vraiment
difficile d'accepter l'idée que mon cœur soit devenu plus dur qu'il ne l'était avant
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7. |
avances
02:27
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Tu avances, tu fais un pas
Tu entres
Une bouteille de whisky à la main
Tu bois, tu bois, tu bois encore
A longueur de vie
Tu recherches ces moments intenses où le frisson parcoure l’échine
C'est bien ça que tu veux, n’est ce pas ? C'est bien ça que tu veux ?
Eprouver encore une fois la faim
Et être rassasié
Mais le plus souvent ta vie profonde reste tellement enfouie
Qu'il t'est impossible de remettre les mots dessus
Alors tu bois, tu bois encore
Ca t’aide à parler
Et même à rêver
Où se cache-t-elle ? Quand viendra-t-elle ?
Son visage est un masque, ses yeux des billes de verre
Sa peau est un drap tendu qui claque dans l’air
La voilà fraîche et légère
A tomber par terre
Tomber par terre
C’est justement ce que tu fais
Te revoilà lamentable
Te revoilà misérable
Depuis le temps que tu y penses
Ca ne t’a pas aidé à aller beaucoup mieux
C’est justement pour ça que tu en es là
Depuis toutes ces années passées
Tu avances, tu fais un pas
et puis un autre
Et encore un autre
Tu sors, tu sors
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8. |
le goût de la vie
05:09
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L’équilibre, c’est quand les escargots remontent les falaises de Santa Monica.
La chance, c’est quand, en descendant Western Avenue, une fille te lance un « hello, beau gosse » retentissant.
Le miracle, c’est quand, à l’âge de 55, cinq femmes sont amoureuses de toi.
Le bonheur, c’est quand ta fille est plus douce que toi et que son rire est plus frais que le tien.
La paix de l’âme, c’est quand tu conduis une WW bleue à travers les rues comme un teenager
La grâce, c’est quand tu peux aimer à la fois le rock, le classique, tout ce qui charrie la force vitale de la joie.
Mais en réalité, ce qui t’attends, c’est le cafard, c’est la solitude,
Enfermé entre quatre murs-guillotines, et que tu es fou de rage quand le téléphone sonne
Mais il se peut aussi, comme le soleil vient après la pluie, que la caissière du supermarché ressemble à Marilyn
Ou bien encore à la lycéenne que nous avons tous suivie au moins une fois.
Il y a ce qui vous aide à croire que la mort n’est pas tout.- Il y a ce qui vous aide à croire
Il m’arrive d’être amer quelquefois mais le goût de la vie tout bien pesé est sacrément bon
J’ai toujours eu peur de l’avouer.
Lorsque tu me verras grimacer un sourire au volant de ma WW bleue dans la lumière blanche du couchant,
C’est que la vie m’aura pris dans ses bras avec son cortège de trapézistes,
Avec ses nains fumant de gros cigares, avec un des ces hivers russes des années 40,
Les meilleurs d’entre vous, je n’en ai pas l’air mais je les aime. Les autres ne comptent pas.
A part qu’ils ont des têtes et des jambes ou bien des yeux ou bien encore des mains
Ou bien enfin des bons ou des mauvais rêves et qu’ils savent où ils vont.
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9. |
tout ce qui compte
03:56
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Je sais que tu as souffert
Je sais que tu as fait souffrir
Ce que tu as fait auparavant, ce que tu me feras
Tout ça m’est égal
Tes cicatrices te trahissent
Et tes plaies encore ouvertes ne présagent rien de bon
Je sais que tu me mentiras
Moi-même je t’ai déjà menti plus d’une fois
Tout ça m’est égal
Tout ce qui compte
Tout ce qui compte
Nous sommes déjà morts
Ce que l’avenir nous réserve ne peut plus nous achever
Ta famille meurtrie, ma vie décomposée
Tout ça nous est égal
Tout ce qui compte
Tes silences envoûtants
Tes yeux bienveillants
Ton sourire ravi
Tout en toi me séduit
Tout ce qui compte
Tout ce qui compte
C’est ta main qui me touche
C’est ta langue dans ma bouche
C’est mon sexe qui rentre
Dans le creux de ton ventre
C’est ta peau sur ma peau
C’est mon souffle sur ton dos
C’est tes yeux dans mes yeux
C’est toi qui me veux
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