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ma vie d​é​terr​é​e

by cellule

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1.
Réveille toi et regarde bien L’herbe encore verte et la boue à peine visible Voici la maison que nous avons construite de nos mains Voici le monde dans lequel nous vivons Ouvre les yeux et regarde bien C’est une journée d’automne où tout s’apprête à tomber Voici venir le temps des regrets Voici venir le nu de la vie Approche-toi et regarde bien Sur la colline ravagée il y a toi et il y a moi Voici nos vies qui lentement déclinent Voici la vie dans laquelle je t’ai menée Arrête toi et décide toi Si tu veux continuer ou en rester là Je ne cesserai sans doute jamais de te décevoir Nous voici dans le nu de la vie
2.
Si un jour je disparais Ce n’est pas la peine d’essayer de me retrouver Car aucune raison sensée ne pourra me rattraper Si un jour je disparais Ce sera pour tout foutre en l’air Notre paradis et notre enfer Si un jour je disparais Ce ne sera pas pour les raisons que tu crois Je t’aime je t’aime mais l’amour parfois ne suffit pas Si un jour je disparais Ce sera pour aller me faire baiser Cherchant au diable l’amour réincarné Si jour je disparais J’espère en rire plutôt que d’en crever Mais crois bien que j’en serai le tout premier navré Si un jour je disparais Embrasse les enfants et dis leur bien combien j’aurai tout foiré
3.
Souviens-toi du temps où tu n’étais pas encore avec moi souviens-toi de ta vie d’avant souviens-toi nous étions alors pareils toi et moi perdu dans la vie comme des étrangers Souviens-toi de la solitude De nos pleurs et de nos envies d’en finir souviens-toi de nos rêves des chansons que nous écoutions en boucle souviens-toi de l’attente Souviens-toi comment nous nous sommes trouvés La délivrance enfin un peu de paix Ne plus jamais connaître la solitude Ne plus jamais connaître la faim Il y a des moments dans la vie Où des parenthèses soudain s’entrouvrent Des parenthèses qui nous laissent enfin un peu de répit Et qui imperceptiblement se referment Où en sommes nous aujourd’hui Quand je regarde nos vies je vois deux étrangers parmi les autres Des chansons qui passent en boucle des rêves quelque fois De l’amour toujours De la solitude, des pleurs Et parfois des envies d’en finir
4.
Marrakech 05:47
Les voitures se dispersent, le bruit s’estompe, Je sors de la ville. Je laisse les brumes, je laisse les lumières, Je m’enfonce dans la nuit. J’ai chargé ma mémoire de textures granuleuses De données olfactives J’ai chargé ma mémoire de sons, de pixels D’impressions subjectives J’emporte mes souvenirs comme un trésor fragile Et toutes mes fibres se tendent J’emporte mes souvenirs dans mon univers intime Et toutes mes fibres se tendent et se tendent Chaque mot me rappelle, chaque geste m’y renvoie Je ferme les yeux JE JURE DE NE JAMAIS OUBLIER LES CARESSES, LES BAISERS, LES CHEVEUX NOIRS DE JAIS JE JURE DE NE JAMAIS OUBLIER LES CARESSES, LES BAISERS, JE VEUX ENCORE, TOUT GARDER En sortant de la ville Je m’enfonce dans la nuit En sortant de la ville Je m’enfonce dans l’oubli En rentrant chez moi, je retrouve mon lit je ferme les yeux Les caresses, les baisers Les cheveux noirs de jais Les caresses, les baisers, J’aimerai encore, tout garder Mais dans mon jardin des délices Les silhouettes lentement pâlissent Les visages se plissent Les souvenirs rapetissent Dans mon jardin des délices
5.
mort vivant 03:24
Un soir tu es venue frapper à ma porte Je t’ai laissé entrer bien sûr, j’allais pas rater ça C’est la première fois que je te voyais et tu m’as plu tout de suite Et j’avoue que je ne l’ai pas vu venir. J’ai pas tout de suite compris ce qui m’arrivait. Mais je savais au plus profond de moi Que plus jamais je ne pourrai t’oublier. Je suis sur le bateau qui s’apprête à partir. La ville est splendide vue du port. Je me sens mal. Le bateau démarre et mon cœur se brise Le soir à l’hôtel je commence à me masturber en pensant à toi Mais j’abandonne assez vite C’est le début du long et douloureux voyage du jamais plus. Il est 8h quand je me réveille. Tu me manques et je me mets secrètement à rêver d’un nouveau départ. Partir pour revivre, renaître des cendres Et brûler, brûler comme jamais, Brûler et voler enfin Et ne plus jamais s’éteindre, ne plus jamais redescendre Nous sommes condamnés La vie est une pourriture qui pue la mort. Presque tout est mort sans l’étincelle qui brille au fond de l’œil. C’est très difficile de l’accepter. C’est pour ça que la plupart des gens font croire qu’ils sont encore vivants. Je ne serai plus jamais le même. Peut être même que je ne serai plus jamais vivant.
6.
difficile d'accepter l'idée qu'on soit du même bois difficile d'accepter l'idée quand tout nous sépare à part quelques litres de sang qui coule dans nos veines à part quelques centaines d'humiliations répétées à part les raclées au jour le jour et quelques caresses aussi de temps en temps mon cœur est plus dur que la plus dure des pierres et je peine encore souvent à le rendre moins tranchant difficile d'accepter l'idée qu'on soit du même sang difficile d'accepter l'idée qu'on ait pu vivre ensemble avant quand dans les conversations on ne fait plus que semblant quand les silences s'installent après chaque mouvement quand les liens sont défaits et qu'on fait croire que tout est resté comme avant mon cœur est plus dur que la plus dure des pierres et je peine encore souvent à le rendre moins tranchant difficile d'accepter l'idée que ça ne s'arrangera jamais définitivement difficile d'accepter l'idée que je sois devenu barbare de temps en temps difficile d'accepter l'idée que je ne parvienne pas à exister vraiment difficile d'accepter l'idée que mon cœur soit devenu plus dur qu'il ne l'était avant
7.
avances 02:27
Tu avances, tu fais un pas Tu entres Une bouteille de whisky à la main Tu bois, tu bois, tu bois encore A longueur de vie Tu recherches ces moments intenses où le frisson parcoure l’échine C'est bien ça que tu veux, n’est ce pas ? C'est bien ça que tu veux ? Eprouver encore une fois la faim Et être rassasié Mais le plus souvent ta vie profonde reste tellement enfouie Qu'il t'est impossible de remettre les mots dessus Alors tu bois, tu bois encore Ca t’aide à parler Et même à rêver Où se cache-t-elle ? Quand viendra-t-elle ? Son visage est un masque, ses yeux des billes de verre Sa peau est un drap tendu qui claque dans l’air La voilà fraîche et légère A tomber par terre Tomber par terre C’est justement ce que tu fais Te revoilà lamentable Te revoilà misérable Depuis le temps que tu y penses Ca ne t’a pas aidé à aller beaucoup mieux C’est justement pour ça que tu en es là Depuis toutes ces années passées Tu avances, tu fais un pas et puis un autre Et encore un autre Tu sors, tu sors
8.
L’équilibre, c’est quand les escargots remontent les falaises de Santa Monica. La chance, c’est quand, en descendant Western Avenue, une fille te lance un « hello, beau gosse » retentissant. Le miracle, c’est quand, à l’âge de 55, cinq femmes sont amoureuses de toi. Le bonheur, c’est quand ta fille est plus douce que toi et que son rire est plus frais que le tien. La paix de l’âme, c’est quand tu conduis une WW bleue à travers les rues comme un teenager La grâce, c’est quand tu peux aimer à la fois le rock, le classique, tout ce qui charrie la force vitale de la joie. Mais en réalité, ce qui t’attends, c’est le cafard, c’est la solitude, Enfermé entre quatre murs-guillotines, et que tu es fou de rage quand le téléphone sonne Mais il se peut aussi, comme le soleil vient après la pluie, que la caissière du supermarché ressemble à Marilyn Ou bien encore à la lycéenne que nous avons tous suivie au moins une fois. Il y a ce qui vous aide à croire que la mort n’est pas tout.- Il y a ce qui vous aide à croire Il m’arrive d’être amer quelquefois mais le goût de la vie tout bien pesé est sacrément bon J’ai toujours eu peur de l’avouer. Lorsque tu me verras grimacer un sourire au volant de ma WW bleue dans la lumière blanche du couchant, C’est que la vie m’aura pris dans ses bras avec son cortège de trapézistes, Avec ses nains fumant de gros cigares, avec un des ces hivers russes des années 40, Les meilleurs d’entre vous, je n’en ai pas l’air mais je les aime. Les autres ne comptent pas. A part qu’ils ont des têtes et des jambes ou bien des yeux ou bien encore des mains Ou bien enfin des bons ou des mauvais rêves et qu’ils savent où ils vont.
9.
Je sais que tu as souffert Je sais que tu as fait souffrir Ce que tu as fait auparavant, ce que tu me feras Tout ça m’est égal Tes cicatrices te trahissent Et tes plaies encore ouvertes ne présagent rien de bon Je sais que tu me mentiras Moi-même je t’ai déjà menti plus d’une fois Tout ça m’est égal Tout ce qui compte Tout ce qui compte Nous sommes déjà morts Ce que l’avenir nous réserve ne peut plus nous achever Ta famille meurtrie, ma vie décomposée Tout ça nous est égal Tout ce qui compte Tes silences envoûtants Tes yeux bienveillants Ton sourire ravi Tout en toi me séduit Tout ce qui compte Tout ce qui compte C’est ta main qui me touche C’est ta langue dans ma bouche C’est mon sexe qui rentre Dans le creux de ton ventre C’est ta peau sur ma peau C’est mon souffle sur ton dos C’est tes yeux dans mes yeux C’est toi qui me veux

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released June 1, 2006

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cellule Strasbourg, France

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